«Ici, ça sent Noirs et Arabes!» peut-on entendre dans la bouche d’une responsable de Dnata

Outre la sous-enchère salariale massive, Dnata pratique une sélection basée sur l’origine ethnique.

Le syndicat SSP organise les travailleurs et travailleuses de Dnata depuis de nombreuses années. La convention collective de travail (CCT) de Dnata est échue depuis le 31 décembre 2017. Son mandat d’attribution de l’assistance au sol fait toujours l’objet d’une enquête de la Cour des comptes.

Dnata est le 2e acteur dans l’assistance au sol à Genève. Cette entreprise est détenue par la famille royale des Emirats Arabes Unis.

Outre la sous-enchère salariale massive, Dnata pratique une sélection basée sur l’origine ethnique. Les Suisses.sses et les étrangers.ères établis.es sont pénalisé.es dans l’attribution des postes à responsabilités. De nombreuses personnes originaires du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne se disent discriminées dans l’accession aux postes à responsabilité. Des contrats de travail précaire sous statut auxiliaires sont la pratique courante.

Les auxiliaires n’ayant aucune garantie des horaires fixes, peuvent se retrouver sans planification, donc sans salaire, pendant plusieurs semaines, voire de nombreux mois. Aucune critique sur le management n’est tolérée. Le licenciement n’est pas la dernière mesure de sanction mais la seule. La commission du personnel est systématiquement utilisée contre les syndicats.

Le salaire horaire du personnel de Dnata se situe à partir de 18,33 francs. Sans CCT, en permanent sous-effectifs, Dnata est à la traîne des conditions de travail à l’Aéroport de Genève. Article III,1 des Conditions générales d’Aéroport stipule que le contractant « garantit, […] les conventions collectives et les Contrats types de travail ou, lorsque ceux-ci font défaut, celles usuelles dans le Canton de Genève ».

Au cours de notre conférence de presse, plusieurs travailleurs de Dnata ont eu l’occasion de parler de la xénophobie largement répandue, de la vétusté du matériel, du management par la peur, des locaux indignes pour le repos du personnel, du planning du personnel, du sous-effectif, etc.

Le SSP exige :

  • La révocation du mandat de l’assistance au sol à Dnata;
  • Le lancement d’une étude sous la houlette de l’OCIRT pour évaluer les discriminations basées sur l’origine ethnique;
  • La transparence dans le recrutement du personnel de Dnata.