Genève Aéroport est une entité de droit public. Ce fait semble être ignoré par sa direction.
Une nouvelle politique salariale est proposée au personnel. Notre Syndicat a organisé une assemblée du personnel. Le cadre défini par le Conseil d’administration a essuyé un refus unanime (moins 3 abstentions). Plus de 300 employé.e.s (sur un millier) ont pris part à notre assemblée.
Pour un aéroport qui a dégagé 60 millions de francs de bénéfices en 2022, évoquer une situation économique difficile est une plaisanterie. Pour 2023, les prévisions vont jusqu’à 100 millions de bénéfices!
Les mesures phares décidées par la direction sont :
- En matière salariale, prendre exemple sur le marché privé du travail ;
- Possibilité du blocage total du salaire pendant toute la carrière professionnelle par simple décision de la hiérarchie ;
- Une nouvelle grille salariale dont sa mise en application est soigneusement dissimulée aux partenaires sociaux ;
- Très large latitude laissée aux cadres pour octroi de classes salariale et des primes ;
- Raccourcissement du délai de congé sauf ... pour les cadres.
Le partenariat social est un vain mot pour la direction de l’Aéroport. Aucune transparence, ni même une négociation n’ont été possibles.
Une forte mobilisation du personnel a permis de donner un signal clair contre le démantèlement social. Le personnel est motivé à se battre jusqu’à la grève. Les séances d’information de la direction seront boycottées.
Nous accordons un délai d’une semaine au Conseil d’administration pour revenir sur sa décision. L’autorité de tutelle, le Conseil d’État, est alertée afin de prendre ses responsabilités. Dans le cas contraire, le personnel adoptera le comportement adéquat face à la casse sociale.
