Un Aéroport enfin pacifié ?

de: Communiqué du SSP Trafic aérien

Après huit ans, le directeur de l’Aéroport international de Genève (AIG) part à la retraite. Notre bilan.

photo SSP

Pour commencer avec une note positive

Nous avons le plaisir d’annoncer qu’un règlement sur les salaires a pu avoir l’aval des partenaires sociaux. Ce nouveau règlement impose désormais de véritables négociations annuelles pour l’indexation et le niveau des annuités des employé·e·s. La grille salariale reste identique et la progression des salaires garantie. Ainsi, la décision du Conseil d’administration emmené par André Schneider afin de baisser les salaires du personnel est oubliée. La tentative de baisser les salaires part avec A. Schneider.

Un bilan chaotique

Après huit ans et 4'000'000 de francs de l’argent des contribuables dans la poche, le directeur de l’Aéroport international de Genève (AIG) part à la retraite.

Nous relevons : une gestion calamiteuse des deniers publics, pressions sur le personnel et élargissement des conflits sociaux. De nombreux postes de travail sont supprimés sans pourtant la diminution de la charge du travail. La privatisation de la sécurité a pris des proportions incalculables.

Ancien responsable au Forum économique de Davos, cité dans le scandale des Panama Papers, M. Schneider est le chantre de la privatisation des services publics et de la sous-enchère salariale.

Dans l’attribution des marchés publics, dans l’arrestation rocambolesque de l’ancien chef de la sûreté, dans les achats douteux du matériel, dans le décès d’un travailleur suite à l’installation d’une barrière non conforme au parking, l’AIG s’est illustré par des pratiques fort contestables. Des cas de licenciement abusif, du sexisme, du racisme et du favoritisme font régulièrement scandale.

Dernière en date : l’utilisation du tarmac à des fins privées. Nous vous révélons que le 24 juin 2024, M. Schneider, amateur de grosses motos, a « privatisé » la piste de l’Aéroport pour y mener une balade motocyclée en compagnie de plusieurs cadres de l’AIG. Au mépris des règles élémentaires de l’utilisation d’une propriété des Genevois.e.s et réglementée par l’Office fédéral de l’aviation civile, l’aéroport de Cointrin a servi aux derniers caprices du suzerain des temps modernes.

Au bilan de M. Schneider sont inscrites une grève historique et la résistance remarquable du personnel contre le démantèlement de ses droits.

Son successeur devra compter avec une ambiance délétère au travail, perte de confiance dans la hiérarchie et… non pas des moindres, un puissant syndicat qui veille au grain.