La «nouvelle politique de rémunération» de la direction de l’Aéroport veut couper dans les salaires du personnel. Ce, malgré ses 60 millions de francs de bénéfices en 2022 et la projection de 100 millions pour 2023!
Le Conseil d’État est l’autorité de surveillance de l’Aéroport. Nos interventions sont restées vaines pour éviter le conflit social. Gérer une entité publique comme une entreprise privée est indigne de notre Aéroport.
Le 29 juin, le Conseil d’administration de l’AIG devrait décider s’il se soumet au diktat du directeur général et assumer les conséquences de la première grève de l’histoire centenaire de l’AIG ou au contraire, entendre son personnel. En cas d’aval à la casse sociale, le Syndicat des services publics enclenchera une grève qui selon notre évaluation entraînera l’arrêt total des opérations. Nous avons prévenu les grandes compagnies aériennes afin de dérouter leurs appareils sur d’autres destinations.
La responsabilité de tout désagrément aux passagers·ères est à assumer par André Schneider qui est le porteur du projet de la casse sociale.
En clair, la direction veut supprimer des primes qui représentent parfois l’équivalent d’un 13e salaire. D’autre part, certains salaires seront totalement gelés jusqu’à la retraite. La hiérarchie serait toute puissante pour bloquer le salaire, voire de dégrader l’employé.e en raison de son «comportement» ou de ses «objectifs individuels». Le système paritaire prendrait un coup pour diminuer encore plus le partenariat social. Le maître-mot est « les salaires du marché ». Le secteur privé est érigé comme la seule référence dans un aéroport de droit public.
Plus de 300 employés·es ont suivi la recommandation du SSP lors de l’assemblée du 21 juin. La grève sera parfaitement proportionnelle, légale et l’ultime recours pour enterrer une réforme salariale injustifiée et opaque.
Le personnel fera un accueil approprié aux administrateurs·trices le 29 juin, dès 7h00. Vous y êtes conviés·es : niveau des départs, sur le parking.
